La réponse est oui.
Il faut bien tenir compte de l’âge du patient ainsi que de la zone à épiler.
Le mode d’action de l’épilation laser repose sur le concept de photo thermolyse sélective, avec comme cible la mélanine du follicule pileux comme chromophore. L’information du patient est non seulement une obligation légale depuis 2002, mais elle est particulièrement indispensable dans le cadre de l’épilation laser chez l’homme afin d’expliquer les limites de la technique et de ne pas induire des espérances irréalistes. A ce titre, la réalisation de clichés photographiques est conseillée dans un intérêt médico-légal.
Aujourd’hui, l’épilation laser n’est plus uniquement réservée aux femmes et concerne de plus en plus d’hommes, souvent jeunes, soucieux de correspondre aux changements de mentalité et de critères de beauté actuels, mais également par souci de confort.
Le dos, le torse et les épaules sont les zones pour lesquelles l’épilation est la plus demandée, suivies par ordre de fréquence de certaines parties du visage comme la région inter sourcilière ou l’harmonisation d’une « ligne » de barbe, et enfin les parties intimes.
Chez l’homme, et du point de vue anatomique, on notera deux différences principales :
– La barbe où la densité pilaire et le calibre du poil imposent une diminution dans le choix des paramètres d’intensité pour éviter une réaction trop violente en raison de la « richesse » de la cible, représentée par la mélanine du poil.
– Le dos et le thorax au niveau desquels une épaisseur cutanée plus importante et donc une profondeur plus importante de l’implantation du poil doit faire privilégier l’utilisation de spots larges et des appareils pénétrant le plus au niveau dermique, soit classiquement les lasers Nd: YAG long pulse. Les résultats les plus satisfaisants sont obtenus par ordre de fréquence sur le dos, les épaules et la nuque, et enfin le torse où une épilation permanente est rarement obtenue.
– Le pseudo folliculite de la barbe est, en revanche, un motif fréquent de consultation chez l’homme, d’autant plus que le phototype est élevé, situation dans laquelle les traitements médicaux ont montré leur limite.
La technique laser est la seule à même d’améliorer la situation des patients, avec une amélioration rapide des signes inflammatoires à condition de respecter les conseils de prudence déjà évoqués plus haut.
En effet, on peut proposer une épilation définitive aux hommes âgés de plus de 30 ans, ceci par souci d’efficacité. Car avant 30 ans, les poils sont encore sous influence hormonale et ils peuvent être à l’état de « duvets », et donc l’efficacité des séances de laser serait incertaine voire même reconduire à une repousse paradoxale.
Avant l’âge de 30 ans, l’épilation laser n’est pas recommandée chez l’homme en raison d’une instabilité hormonale, et cela d’autant qu’il existe un « duvet », sous peine d’une stimulation pilaire ou d’une hypertrichose paradoxale.
Après 30 ans, on peut tout à fait proposer des séances d’épilation au laser, tout en prévenant le patient que le laser peut-être moyennement efficace sur certaines zones du corps notamment les épaules, le haut du dos, le haut des bras et les pommettes.
Les mêmes précautions que chez la femme notamment le rasage uniquement avant les séances de laser ainsi que l’éviction solaire et l’absence de bronzage et/ ou d’application d’auto-bronzants seront recommandées.
Par rapport aux résultats obtenus et un contraintes des autres techniques d’épilation mécaniques traditionnelles (rasoir, cire, pince) ou l’usage des crèmes épilatoires, le technique laser apporte un réel progrès et a donc tout son intérêt chez l’homme, à condition d’effectuer 1 à 2 séances d’entretien par an pour les zones réputées difficiles.